Marion Blanc

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Plaine Joux (Les Carroz)

Il s'agit ici du Plaine Joux des Carroz d'Arâches.

Mercredi 10 août 2016

J’ai pu étudier longuement ma carte hier et émettre plusieurs options. Je décide finalement de partir à pied depuis l’appartement.

10h30. Je me mets en route. La température est très fraîche, ça ne dépasse pas les 14°C à cette heure avancée de la matinée. Je descends en direction du centre-ville car l’itinéraire que je veux prendre se trouve de l’autre côté du village. Je passe sur la Place de l’Ambiance qui porte bien son nom ce matin-là. Sur la petite scène montée pour l’été, la sono est montée à fond et crachote une musique électronique assourdissante. En face, une bande de piou-piou s’activent. Ils ne doivent pas avoir plus de 4 ou 5 ans et sont sous la houlette d’un jeune moniteur actif.

Je quitte ce bazar en hâte et pars direction les Servages. Je trouve enfin le chemin que je veux emprunter, m’enfonce dans les versants forestiers des Carroz. Le sentier est large et la fraîcheur est encore plus saisissante dans cet environnement. La montée est délicieuse.

J’arrive vers une nouvelle intersection qui me laisse plusieurs choix, ce sera le hameau de Plaine Joux pour moi. Le chemin est toujours aussi sympathique et la traversée d’un torrent ne fait qu’ajouter à la magie de ce décor. Au niveau du cours d’eau, je dépasse une petite famille ; c’est la première fois que je vois quelqu’un depuis que j’ai quitté la route goudronnée.

Je passe Plaine Joux doucement et débouche, peu de temps après, aux Molliets. Sur le site, des travaux sont en cours et les pelleteuses font tâche dans le paysage. Encore un nouveau télésiège à venir.

Je traverse la route et m’engage sur une piste plus étroite, sur la gauche du torrent franchi auparavant. La pente est plus raide mais l’environnement est toujours aussi apaisant. Depuis le début de mon périple, je navigue au milieu d’une forêt dense, l’air est humide et frais, je n’entend que le bruit du torrent qui coule en contrebas. Tout est calme, la lumière passe au travers des pins et tamise l’ambiance.

Encore un peu d’ascension et me voici arrivée au lac de l’Airon. Il y a un peu de monde par ici. Je contourne le lac sur la droite et m’assoie à une table de pique-nique. 13h30, il est temps de manger.

J’avale mon repas en une petite vingtaine de minutes, le ciel se couvre et la température est de plus en plus fraîche, il est temps de partir.

Je remonte en direction du col de l’Airon où arrive le télésiège de Gron pendant la saison hivernale.

Un poteau indicateur me laisse deux options. Soit descendre par ce qui est une piste de ski appelé « La Forestière », soit passer par la Croix des Sept Frères. Après réflexion, j’opte pour la piste.

Je passe devant les télécabines et descends doucement le chemin. Le contraste du paysage entre la saison d’hiver et d’été me saisit. J’ai l’impression de découvrir le lieu pour la première fois. Le pèlerinage est agréable mais je me dis que j’aurais mieux fait de passer par l’autre chemin, moins caillouteux.

Après une longue descente pendant laquelle je croise un peu plus de monde, j’arrive à nouveau au village qui lui, est beaucoup plus calme qu’à l’aller. Il ne me reste plus qu’à traverser la cité et à rentrer dans mon ermitage.


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