Marion Blanc

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Samöens et sa Pointe d’Angolon

Lundi 8 août 2016

Je me lève un peu tard. J’ai du mal à démarrer la journée. Il est déjà 9h30 quand j’étale ma carte sur le clic-clac. J’essaie de trouver une balade qui ne soit pas trop difficile, ni trop longue, la journée d’hier me reste encore un peu dans les pattes. Je finis par me décider, ce sera une boucle partant du Col de Joux Plane et passant par la Pointe d’Angolon.

Je monte en voiture, branche le GPS et essaie de trouver un hameau que le Garmin connaisse car il ne sait pas où se trouve le col de Joux Plane... Ô merveilleuse technologie.

Il est déjà 10h40 quand je me mets en route. Je passe par Arâche puis Morillon avant d’attaquer une montée costaude, les routes sont étroites et il y a beaucoup de monde. J’arrive au col en sueur. À ma grande surprise, il y a un monde fou.

Chaussures au pied, je sors ma carte pour l’étudier une dernière fois afin d’éviter la déconvenue d’hier. 11h45. Je trouve des panneaux indicateurs qui confirment mes intentions et me précisent que j’ai 1h30 de montée devant moi. Je traverse un champ de vaches et passe au dessus d'un lac.

J’attaque ensuite une piste et quitte doucement les alentours du col surpeuplé. La pente est plus raide que je ne l’avais imaginé en regardant la carte. Le chemin est rocailleux, surtout composé d’ardoise. Le soleil cogne et la chaleur est étouffante. J’essaie d’avoir un pas régulier et assez lent, je ne peux me concentrer que sur ceci car la vue laisse à désirer.

12h45. J’arrive au terminus du télésiège de Chamossière. La pointe d’Angolon se situe à une trentaine de minutes. Je croise quelques personnes qui passent par là et continue mon ascension sur un sentier étroit et courant sur l’arrête d’une montagne. Me voilà ravie.

J’ai marché à peine 5 minutes, qu’un passage câblé se présente à moi. Ça s’améliore de minute en minute.

J’escalade ces quelques rochers, débouche sur un premier sommet. Je continue mon ascension jusqu’à la pointe visée, passe devant un groupe d’une bonne dizaine de personnes en pause déj et pour la première fois, je vois des gens porter des vêtements colorés. Je ne comprends pas cette « mode » du randonneur qui consiste à avoir sur le dos des vêtements raides et aux couleurs « natures », comme si il fallait à tout prix se cacher dans le panorama.

13h05 mon but est atteint avec en cadeau, une vue incroyable sur le massif du Mont Blanc, les monts de Samoëns et Morillon, le petit lac de Nyons. 2087m. L’altitude parfaite.

Je m’arrête un moment pour profiter du paysage et envisage de pique-niquer ici mais il y a déjà du monde et une invasion de mouches et d’insectes virulents débarquent pour compléter le tableau. Je décide de redescendre un peu, repasse devant le groupe aux mille et une couleurs et monte jusqu’à la station météo située peu après. Je m’installe sur la plateforme en bois, isolée du reste du monde.

Après manger, je me replonge dans les aventures de Bardamu puis redescends le « petit sommet » intermédiaire, désescalade à nouveau le passage câblé, croise un couple avec leur fils, et débarque à nouveau sur l’arrivée du télésiège. Un panneau me laisse deux options, soit revenir par la piste que j’ai empruntée, soit passer par le « collu de chamossière ». Collu, c’est un drôle de mot ça.

Je me dirige donc en direction du collu. La descente est plaisante, le sentier joli, bordé par des fleurs sauvages et de hautes herbes. Plus je descends, plus la chaleur devient étouffante. J’attaque une pente raide en descente, puis en montée. Je suis complètement essoufflée à l’arrivée. Une nouvelle descente et me voici à une intersection. Soit je retourne à la voiture, soit je vais en direction d’un belvédère nommé « la Bourgeoise ». Je l’aperçois au loin avec sa croix monumentale et ses dizaines de touristes. Ni une, ni deux, je décide d’aller en direction du parking. Le chemin est large et bondé. Courage, fuyons !


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