Vacances argentiques
Pour partir en vacances, j’ai décidé de ne pas prendre mon appareil digital, un Olympus OM-D-E-M1. A la place, je suis partie avec mon petit Olympus trip 35, acheté d’occasion il y a une dizaine d’années.
C’est un appareil compact, léger (400g environ) et sans piles (il est équipé d’un petit capteur solaire).
Je l’ai pris parce qu’à l’origine nous devions passer une dizaine de jours de nos vacances “off-grid”. Il était plus simple de ne pas avoir à gérer les batteries et cartes mémoires pleines.
Même si nos plans ont changé, je suis quand même partie avec pour changer mes habitudes et utiliser les pellicules achetées pour l’occasion (des Ilford Pan 400).
Et c’était le kiff.
Du fait du prix d’une photo (coût de la pellicule, du développement et du scan), je me suis sentie contrainte à être plus intentionnelle avec mes images. Ça m’a évité de prendre 3 fois la photo d’une même scène sans aucun changement. Ou de prendre quelque chose qui ne marche pas très bien dans le viseur car “on sait jamais”.
Et puis il y a cette attente, ce suspens. J’ai déjà oublié la moitié des photo que j’ai prises. Une bonne partie ne sera pas exploitable. C'est le cas aussi avec mes images digitales dans des quantités bien plus importantes. Le reste sera une belle surprise.
Du coup je suis dans l’attente. Il me reste encore une pellicule ou deux à finir avant d’envoyer le tout au labo et de voir le résultat.
Ce que je retiens de cette expérience ou que j’ai déjà mis en application dans mon univers digital, c’est :
Less is more 1 : prendre une photo que si elle en vaut vraiment la peine.
Less is more 2 : avoir un appareil avec une focale fixe et un type de pellicule réduit les prises de décisions et me rend plus libre bizarrement.
Light is heaven : 400g c'est le bonheur pour moi. Je réfléchis à une manière de m’alléger sans changer l’intégralité de mon matériel (peut-être juste l’objectif ? À voir).
Not knowing is the best : ne pas avoir le résultat immédiat de ses images (en enlevant l’affichage des images prises sur son écran et en attendant de rentrer à la maison pour voir le résultat).
Un petit point négatif :
la focale fixe en montagne ce n’est pas toujours évident et ça empêche de pouvoir prendre certaines images qui auraient pu en valoir la peine. Peut-être qu’une deuxième focale dans la poche permettrait de résoudre ce problème.
