Boucle dans le Désert de Platé - Jour 1
[Refuge de Platé et Col de Barmerousse depuis Praz-Coutant sur 2 jours]
02 Octobre 2021 :
Après un passage express en magasin pour acheter un sac de couchage, je monte en direction du parking de Praz-Coutant (sur la route du Lac Vert de Passy).
Il y a pas mal de monde au parking en cet après-midi. Il est déjà presque 16h.
Je me gare, enfile mes chaussures, finis mon paquetage et me voilà partie à l'assaut du cirque (de Charbonnière ?). Le chemin, moyennement bien indiqué au début, emprunte une piste large bien accidentée par l'exploitation forestière qui l'utilise. Il faut tirer vers la gauche au début ; un étroit sentier permet de passer d'une piste forestière à une autre ; puis le gps de mon téléphone me guide pour partir dans la bonne direction. Pas la peine de chercher les panneaux ici, ils sont presque inexistants jusqu'à l'enjambement du torrent d'Ugine. Une fois passé celui-ci (complètement sec à cette époque) la plus belle partie commence, et la plus raide aussi ! Un peu plus de 800m de dénivelés assez raides m'attendent, alors je prends mon temps.
Je croise de nombreux traileurs qui descendent le sentier comme des cabris (ou des bouquetins ?). Tout le monde est souriant en cette belle journée. Il faut dire qu'on a pas vu le soleil depuis longtemps ici.
Le dénivelé se déroule tranquillement à chacun de mes pas et j'accède à différents panneaux décrivant les couches géologiques que l'on traverse dans ce magnifique cirque. Et de temps à autre, je me retourne pour regarder Sa Majesté toute de blanc vêtue qui nous surveille du haut de ses 4807m. Le panorama est stupéfiant, on ne sait plus où donner de la tête.
La fin de la montée est complètement verticale et entourée par les roches d'une faille géologique. Quel cadre ! J'accède enfin aux “Egratz” en traversant une passerelle métallique bien cabossée et sors la tête non pas de l'eau, mais du cirque.
Je me retourne le temps d'admirer la vue et de me satisfaire de cette montée toute en douceur même si mes jambes commencent à crier famine tout comme mon estomac.
Je poursuis ma route au milieu des lapiaz et retrouve mon petit paradis à moi, le Désert de Platé. Je circule sur un petit sentier agréable comparé aux voltiges habituelles sur les roches et arrive doucement aux Chalets de Platé. Quand j'arrive devant le refuge, une enceinte connectée met l'ambiance et trois trentenaires se régalent d'une fondue. Inattendu !
Ils me proposent bien gentiment de me joindre à eux et m'offrent même un petit verre de vin blanc. Je n'en espérais pas tant une fois là-haut. Je passe une soirée à écouter les bêtises de Gaétan, Bibi et Augustin, des papas trentenaires qui ont laissé femmes et enfants pour se faire un petit weekend entre mecs (mon arrivée compromettant le programme ?). Ça rigole dur et le petit jeu de cartes que j'avais pris est même mis à contribution pour une ou deux parties de barbu ; jeu auquel ils m'apprennent à jouer. A presque minuit, il est temps d'aller se coucher... J'avais prévu d'aller voir le lever du soleil demain matin. Aïe d'avance.